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Quelle est l'histoire de l'invention de l'école ?

L'histoire de l'école commence à l'apparition de l'écriture ou presque et remonte à l'Antiquité.

En Égypte Antique, l'enseignement était réservé à une certaine élite qui apprenait les hiéroglyphes et la comptabilité pour des fonctions administratives.

En Grèce Antique, l'idée de l'école est née avec Aristote, un philosophe grec, et d'autres civilisations telles que les Romains ont également développé des systèmes d'éducation pour enseigner la philosophie, les mathématiques et l'écriture.

Plus tard, Charlemagne a fondé une école dans son Palais d'Aix-la-Chapelle pour former des fonctionnaires rigoureux et l'élite aristocratique. Cependant, ce sont les lois de Jules Ferry en 1882 qui ont rendu l'école primaire obligatoire, gratuite et laïque en France.

 

L'école pendant l'Egypte Antique 

Dans l'Égypte Antique, le terme "école" fait référence à l''ât seba(y.t), qui signifie littéralement "le lieu d'instruction". La première mention de l'école remonte à la Première Période intermédiaire, dans la tombe d'un nomarque d'Assiout.

L'accès à l'école était principalement réservé aux enfants des classes aisées et/ou intellectuelles. Les lieux d'instruction étaient au nombre de deux : l''ât sebayt et la Maison de Vie (per ânkh), où les enfants des élites, des fonctionnaires et du clergé recevaient un enseignement ajusté à leur rang social.

L'école jouait un rôle crucial dans l'intégration des règles de morale. La discipline était stricte et l'enseignement basé sur l'humilité et le respect de l'ordre établi.

 

L'école dans la Grèce Antique 

En Grèce Antique, l'éducation était un mélange d'enseignements formels et informels. Les enfants débutaient leur apprentissage à la maison, encadrés par leur mère et leur nourrice. À partir de sept ans, l'éducation proprement dite commençait, l'enfant étant envoyé à l'école. Deux types d'instruction étaient mis en avant : la formation physique et l'intellectuelle.

  • Sur le plan physique, les écoles offraient des entraînements athlétiques tels que la lutte, la course, le lancer de javelot et de disque, dans le but de former de futurs guerriers.

  • Sur le plan intellectuel, elles enseignaient la lecture, l'écriture et le calcul. L'éducation dans la cité d'Athènes était considérée comme primordiale et visait à former des hommes forts et intelligents.

Cependant, l'accès à l'éducation restait privilégié et dépendait des moyens financiers de la famille. En somme, l'école grecque antique alliait l'éducation physique, intellectuelle et morale.

 

L'école dans l'empire romain

L'Empire Romain hérita de la Grèce Antique une structure éducative qui se développa graduellement. Les premières formes d'écoles, datant du IVème siècle avant JC, étaient initialement gratuites avant de devenir payantes un siècle plus tard. Ces écoles, non obligatoires, étaient principalement fréquentées par les enfants des familles aisées. Il n'existait pas d'écoles officielles, ni de bâtiments dédiés à cet effet.

L'éducation, jugée essentielle, couvrait une large tranche d'âge. Ainsi, l'école élémentaire accueillait les enfants de 7 à 11 ans. Ces écoles étaient mixtes, contrairement à l'école grecque qui séparait les sexes. L'apprentissage était dispensé par un maître d'école, souvent assisté d'un esclave chargé d'accompagner l'enfant et de lui faire réviser ses leçons.

Les écoles romaines, bien que non obligatoires, permirent à une grande partie de la population, incluant une part importante des esclaves, d'apprendre à lire et à écrire. Dans la république romaine, il est tout aussi important de savoir manier l'art militaire que l'art de la rhétorique...

Malgré cela, tous les enfants n'y avaient pas accès, et les études étaient généralement de courte durée. Avec la chute de l'empire romain, le sujet de l'école est oublié et il ne se passe plus grand chose en matière d'éducation, jusqu'à l'arrivée d'un certain Charlemagne. 

 

La première école avec l'empereur Charlemagne 

Alors que l'existence de systèmes d'éducation remonte à l'Antiquité, Charlemagne, Roi des Francs a joué un rôle significatif dans le développement de l'éducation en Europe au Moyen Âge. Il n'a pas "inventé" l'école, comme le suggère un mythe largement répandu, mais il a favorisé la création d'écoles au sein de son empire.

Par une ordonnance de 789, il a demandé la mise en place d'écoles dans tout l'empire pour enseigner aux garçons la lecture, l'écriture, le calcul, les fondements de la religion et d'autres disciplines telles que le chant, la grammaire et l'astronomie. Le système éducatif mis en place par Charlemagne visait principalement à former les cadres de l'Église.  Il fait donc ouvrir une double école dans chaque ou monastère de son royaume : l'une forme les futurs membres du clergé, l'autre est ouverte au peuple.

Cependant, il convient de souligner que l'éducation restait largement inaccessible aux masses et était principalement réservée à l'aristocratie et au clergé. Les fils de condition modeste n'étaient quant à eux pas acceptés. Le concept d'école publique et obligatoire pour tous n'émergera qu'à la fin du XIXe siècle.

 

L'école au XVIIIème siècle et l'arrivée du français

Au XVIIIème siècle, l'éducation en France connaît une évolution majeure avec l'arrivée du français dans les écoles. Jusqu'à cette époque, le latin était la langue dominante dans l'enseignement. Cependant, vers le milieu du siècle, les écoles commencent à utiliser le français pour les conversations des élèves.

En plus de cette évolution linguistique, le XVIIIème siècle voit également l'émergence de nouvelles institutions d'éducation. Les Frères de la doctrine chrétienne, créés en 1684 par Jean Baptiste de La Salle, offrent une éducation aux enfants des classes laborieuses. Ce mouvement marque un tournant dans l'histoire de l'éducation en France, car il ouvre l'école à une population jusqu'alors largement exclue de l'éducation formelle.

Ainsi, le XVIIIème siècle est une période charnière dans l'histoire de l'éducation en France, marquée par une diversification des lieux d'apprentissage et une démocratisation de l'accès à l'éducation.

 

La loi de 1816 change l'école

En 1816, une ordonnance fondamentale dans l'évolution de l'école française est promulguée. Cette loi, première charte de l'école primaire, encourage les communes à établir des écoles et à proposer une instruction gratuite aux enfants indigents. Bien que l'obligation n'ait pas de caractère punitif en cas de non-respect, elle instaure une responsabilité morale envers l'éducation. Toutefois, l'école reste fortement liée à l'éducation religieuse catholique.

L'ordonnance de 1816 intègre également une nouvelle obligation pour les futurs enseignants du primaire : la possession d'un brevet de capacité, obtenue après réussite à un examen. En 1819, cette obligation est étendue aux institutrices laïques.

Si cette loi n'impose pas encore l'universalité de l'école, elle représente un pas significatif vers l'éveil d'une conscience de l'importance de l'éducation pour tous.

 

La loi de 1850 fait encore évoluer l'école

La loi du 15 mars 1850, plus connue sous le nom de loi Falloux, marque un tournant dans l'histoire de l'éducation en France. Cette loi, qui couvre tous les aspects de l'éducation à l'exception du supérieur, favorise une liberté d'enseignement plus grande, ouvrant la voie à un enseignement confessionnel plus présent.

Elle instaure le principe d'une école de garçons dans toutes les communes et d'une école de filles dans celles qui disposent des moyens nécessaires. Cette loi officialise la dualité des systèmes d'enseignement : l'enseignement public financé par l'État et l'enseignement privé, géré par des particuliers ou des associations.

La loi Falloux est également marquée par l'obligation pour les communes de plus de 800 habitants d'ouvrir une école primaire de filles, ce qui contribue à l'élargissement de l'accès à l'éducation.

Cependant, il est crucial de noter que cette loi laisse une large place à l'enseignement confessionnel, avec une influence accrue de la religion sur l'éducation, vue comme un instrument de préservation de l'ordre social. Cette influence religieuse sera par la suite remise en question par les lois scolaires de Jules Ferry.

 

Jules Ferry, le créateur de l'école moderne 

L'homme politique français Jules Ferry, plusieurs fois ministre de l'Instruction publique entre 1879 et 1883, a marqué l'histoire de l'éducation en France en lançant l'école moderne. Son action s'est principalement concentrée sur la réforme du système éducatif, avec la proposition d'une série de lois qui ont transformé l'école primaire.

En 1881, la première loi de Jules Ferry instaure la gratuité absolue de l'enseignement primaire dans les écoles publiques. Les instituteurs sont désormais tenus de posséder un brevet de capacité pour enseigner.

En 1882, une autre loi rend l'enseignement primaire obligatoire pour tous les enfants, quels que soient leur sexe et leur milieu social. C'est aussi avec Jules Ferry que l'enseignement de la langue française entre officiellement à l'école, avec une importance accordée à l'étude des grands auteurs français, l'explication de texte et la récitation de poésie.

Ces réformes ont contribué à démocratiser l'école et à garantir l'unité de la République française.

 

1970 et la loi Haby pour la mixité et l'inclusivité à l'école 

La loi Haby, promulguée en 1975, marque un tournant important dans l'histoire de l'éducation en France, avec l'introduction de la mixité et l'inclusivité à l'école. Celle-ci poursuit le processus d'universalisation de l'enseignement initié par Jules Ferry au XIXe siècle. Elle instaure la gratuité de l'enseignement au collège, indispensable alors que l'âge légal de la fin de l'obligation scolaire est à 16 ans depuis 1959.

En outre, cette loi homogénéise le contenu des disciplines, assurant que tous les élèves reçoivent un enseignement similaire, quel que soit leur établissement. C'est également à partir de cette loi que le terme "mixité" est officiellement intégré dans le système éducatif français, avec une mixité introduite à tous les degrés de l'enseignement, autorisant la présence conjointe des deux sexes dans l'enseignement et l'organisation de classes mixtes.

Cependant, il est à noter que malgré la mise en place de la mixité, l'égalité de traitement et de considération des deux sexes n'est pas systématiquement garantie.

 

Récapitulatif des dates de l'invention de l'école 

Pour un survol chronologique de l'évolution de l'école, voici les dates clés liées à son invention et ses transformations :

  • 3000 av. JC : Existence d'écoles au temps de l'Antiquité.
  • 789 : Charlemagne initie l'ouverture d'écoles dans tout son royaume.
  • XIIe siècle : Développement des premières universités, comme celle de Paris.
  • XVIIIe siècle : Le français commence à être utilisé dans l'enseignement.
  • 1816 : Loi obligeant toutes les communes françaises à ouvrir des écoles primaires.
  • 1833 : Loi Guizot imposant à chaque commune d'avoir une école primaire.
  • 1881 : Lois Ferry instaurant l'école gratuite et obligatoire.

Ces dates marquent des moments phares de l'histoire de l'éducation, de l'Antiquité jusqu'à la modernité.

 

Quand l'école a-t-elle été rendue obligatoire ?

L'école a été rendue obligatoire en France en 1882, sous l'impulsion de Jules Ferry, président du conseil et ministre de l'Instruction publique. La loi du 28 mars 1882 sur l'enseignement primaire obligatoire stipule que tous les enfants, filles et garçons, âgés de six à treize ans, doivent recevoir une éducation.

Avant cela, en 1850, la loi Falloux avait imposé à toutes les communes de disposer d'une école primaire, mais sans rendre l'enseignement obligatoire.

En 1959, l'obligation scolaire est étendue jusqu'à 16 ans.

 

L'école inclusive : une évolution récente

L'école inclusive, visant à assurer une éducation de qualité pour tous les élèves, indépendamment de leurs particularités et besoins pédagogiques spécifiques, est une notion relativement récente. Elle trouve ses racines dans les textes internationaux fondamentaux et notamment la Convention de l'ONU relative aux droits des personnes handicapées de 2006 qui établit le droit à une éducation sans discrimination. En France, le principe d'inclusion scolaire est consacré pour la première fois par la loi sur la Refondation de l'école.

Depuis une trentaine d'années, les institutions internationales plaident pour l'inclusion scolaire de tous les élèves, et en particulier des élèves en situation de handicap. En France, depuis 2005, ces derniers ont le droit à une scolarisation en milieu ordinaire.

La déclaration de Salamanque de 1994, adoptée sous l'égide de l'UNESCO, marque une étape importante dans l'histoire de l'école inclusive. Cette déclaration, signée par 92 gouvernements dont la France, a posé les bases de l'inclusion scolaire à l'échelle mondiale.

 

La chanson "idée folle" de France Gall et l'école

La chanson populaire "Sacré Charlemagne", interprétée par France Gall en 1964, a marqué les esprits avec son refrain accrocheur : "Qui a eu cette idée folle un jour d'inventer l'école?". Cette chanson, écrite par son père Robert Gall, met l'accent sur l'aspect ludique et parfois frustrant de l'école pour les enfants. Elle attribue à Charlemagne, de manière humoristique, l'invention de l'école.

France Gall, alors âgée de 15 ans, a connu un grand succès avec ce titre. La chanson a contribué à populariser l’idée que Charlemagne est le fondateur de l’école, bien que, comme nous l'avons vu, l’histoire de l’éducation soit beaucoup plus complexe.

 

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